Carlos Sahakian
Peintures et bois polychrome

Carlos Sahakian est né en 1957 à Montevideo, Uruguay, et vit et travaille entre la France et le Portugal. Il commença sa formation en Uruguay dans l'atelier Construcción, auprès de Echenique et Montiel avant de la poursuivre dans l'Université de Vincennes.
Au début des années 80 il rejoint les plasticiens de l'Espace Latino-Américain de Paris. Il a fait l'objet de nombreuses expositions individuelles et collectives en France, en Espagne, en Egypte, au Brésil, en Argentine et en Uruguay. En 2012, il a exposé à Saint-Jacques de Compostelle et à Paris.
Il a publié cinq livres de poèmes et des récits.

 

 

« Un décalage délibéré s’établit entre l’abstraction et l’espace chromatique propice au jaillissement des signes. Apparaissent alors, dans cette dernière série de réalisations de Carlos Sahakian des marques joviales à côté de sévères symboles. Et, comme dans un jeu, l’espace pictural oriente l’attention vers des sources cachées (ou ce sont de points de ralliement ?). C’est probablement de là que les traits prêts à « illustrer » une certaine sarabande organisent le regard du spectateur. Des figures qui déferlent ou des fanions en marche peuvent, par la couleur retenue, vaincre le chaos. Et ceci sans ôter à l’action de la peinture sa fonction propre à saisir pour toujours ces représentations fugaces. Par ce dialogue, qui suit peut-être la loi des phénomènes naturels, le peintre fusionne texture et structure, médiations des tons et touches apparentes, énigmes, formes synthétiques puissantes et vides asymétriques ».
HUGO GARCIA-ROBLES

« Ce sont des pensées visuelles, ascensionnelles ; ces oeuvres de Sahakian rappellent les meilleures réalisations de l’abstraction lyrique et constituent une série harmonique et efficace aux structures dépouillées, aux multiples suggestions ».
ALICE GALL

« Peintre et poète franco-uruguayen, Carlos Sahakian développe, par une exigeante liberté de langage, de surprenantes trouvailles. Chacun de ses bois polychromes, chacune de ses huiles, sont élaborés comme des sonnets, peut-être sont-ils de fait des mouvements d’une même sonate. Une écriture déchiffrable gère la distribution des rôles à l’intérieur d’une chorégraphie. Certaines oeuvres se dédoublent ou bien se complètent formant des séries. Mais chaque réalisation en elle-même nous donne à voir une mise en scène assez recherchée. Parfois la surface poncée ou grattée révèle une alternance des possibles lectures verticales simultanées. Quelques-unes de ces toiles sont des véritables stèles. Dans d’autres tableaux surgissent des tensions alphabétiques au beau milieu des rythmes imprévisibles ».
ORLANDO JIMENO